Facebook toi même : je like , je partage donc je suis ! Difficile aujourd’hui pour les jeunes d’exister et d’être reconnu par leur pairs sans s’être doté d’un profil Facebook. Je réseaute, tu twittes, nous postons des photos sur Instagram, et nous nous reconnaissons mutuellement.
Bref, les réseaux sociaux offrent une opportunité encore jamais égalée d’étoffer ses contacts et d’ouvrir le champ des possibles !
Toutefois, les jeunes générations ont beau être nées avec ces nouvelles technologies, il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’existe pas de gène Facebook ou Twitter. L’éducation aux médias reste donc un must.
S’il est vrai que des questions, telles que le droit à l’image, le droit à l’oubli, la confidentialité du courrier, se posent depuis toujours. Gageons que celles-ci, avec l’essor des réseaux sociaux, ont revêtu des formes spécifiques et une acuité particulière.
En effet, certaines frontières semblent plus floues : où commencent et où s’arrêtent les sphères privées et publiques ? Comment gérer proximité et distance ? Comment gérer aussi les suites d’actes instantanés, qui peuvent quasiment s’inscrire dans l’éternité ?
Bien au chaud dans sa chambre, il peut être difficile de percevoir que ce que l’on vit à l’ombre de son clavier, peut vous surexposer sur la toile. Une fois l’information ou la photo diffusée, il devient quasi impossible d’en contrôler l’impact. L’intérêt, mais aussi les dangers liés à l’utilisation des réseaux sociaux, réside dans le caractère viral de leur diffusion.
Il est clair que l’éducation passe aussi par l’éducation aux médias. Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande vivement d’écouter l’émission radio que nous lui avons consacrée. Je vous suggère également un détour par notre lexique ainsi que par l’article haut en couleur consacré à l’argot d’internet. Manifestement, les jeunes internautes enrichissent et revisitent notre langue.
Facebook et l’école, cela peut être une histoire d’amour contrariée : je t’aime moi non plus ! Il est de plus en plus fréquent que nous soyons consultés par des jeunes (ou parfois par des professeurs), qui ont encouru une sanction à l’école suite à un usage jugé abusif ou inapproprié de Facebook.
Nous vous convions à découvrir trois études de cas disciplinaires liées à l’usage de Facebook. Vous trouverez également dans ce numéro un éclairage juridique et sociologique sur l’usage des réseaux sociaux.
Que vous soyez un fervent adepte de Facebook ou un usager plus timide, n’oubliez jamais que vous vous trouvez face à une entreprise dont le but est de faire du profit, et non face à une œuvre philanthropique.
Enfin si comme nous, vous vous êtes pris d’affection pour Joëlle, n’oubliez pas de lui rendre visite..
En prise avec un passé compromettant, avec une histoire d’amour marquée du sceau du secret et de l’éternité, Joëlle ne sait plus à quel saint se vouer. Elle réclame le droit à l’oubli, mais Facebook semble faire la sourde oreille ! Ne vous dérobez pas : n’abandonnez pas Joëlle. Une fois n’est pas coutume : elle a besoin qu’une âme charitable vienne à sa rescousse.
Chantal MASSAER, Directrice
Infor jeunes Laeken