Sale temps pour la démocratie, outre atlantique dans un autre monde, des êtres hybrides, mi-cornes, mi-hommes prennent le Capitole d’assaut. Une foule étrange, menaçante et bigarrée explose les vitres, saccage les lieux et s’égaillent dans les couloirs à la recherche de membres du Congrès. We want them ! Nancy Pelosi, Alexandria Ocasio-Cortez.

Dans l’effroi et l’urgence, les représentants de la nation sont exfiltrés, les urnes contenant les précieux bulletins de vote mis à l’abri.

Ici et là, des journalistes sont malmenés, des caméras volent en éclat, des coups de feu retentissent, le chaos est indescriptible.

Le siège du président du Congrés est désormais occupé par un assaillant, tandis qu’à l’extérieur des suprématistes blancs hissent au mât du Capitole le drapeau des confédérés. Tout un symbole. On hallucine. Ces incidents feront cinq morts. Il est donc si facile de s’emparer du Congrès des Etas Unis d’Amérique ?

A des milliers de kilomètres de là, dans la cité de Manneken Pis, c’est une réalité tout en contraste qui se dessine.

Rue de la Loi, c’est le calme plat.

Le Parlement tel Blanche neige ou la Belle Au Bois Dormant semble attendre un baiser magique afin de sortir de sa torpeur et de son sommeil.

Au temps du Covid, faire dépendre son avenir du baiser d’un ou d’une inconnu-e c’est vraiment pas prudent. Tandis que paisible, le parlement attend attend et attend encore… Dans la petite lucarne, des êtres nouveaux s’emparent de tout l’espace médiatique.

Mi-robots, mi-virologues, les covidologues nous prescrivent nos comportements, qu’on se le dise, les coiffeurs, les restaurants, les théâtres resteront fermés de toute éternité.

Avec le Covid et ses variants, il ne faut pas plaisanter. Désormais, les femmes devront porter des masques roses et les hommes des masques bleus. Il faut que le Covid sache à qui il a affaire.

La liberté ? c’est un concept daté, voire carrément périmé.

Dans des laboratoires tenus secrets, le gouvernement, assisté de membres de multiples task-force, nous prépare des cocktails d’étonnant.

Oyé oyé bons gens ! Par l’arrêté ministériel, nous avons décidé de suspendre votre envol, de vous clouer au sol.

C’est pour votre bien ! Soyez solidaires !

Les yeux rivés sur un tableau de bord, limité à deux variables, à savoir :

  • Le nombre de lits occupés,
  • Le nombre de patients aux soins intensifs.

Le gouvernement prétend faire société, c’est pas gagné.

Tandis que des hordes d’étudiants pauvres font la file pour se sustenter, Bruxelles se désespère.

On peut en parler, on peut en débattre ? Ce n’est pas au parlement que se votent les lois ?

Chantal Massaer – Directrice

Infor Jeunes Laeken