image-7Encore un numéro de « Journal de classe » consacré au décret Marcourt me direz-vous ? Décidément vous avez décidé de lasser le lecteur ! Vous pensez vraiment que Marcourt peut prétendre à être le Best-seller de l’été qu’on emmène sur la plage ?

Certes le décret Marcourt peut se lire comme un polar, tant ses rebondissements sont nombreux !

Vincent Blondel, recteur de l’UCL, a dénombré pas moins de 12 modifications depuis sa mise en vigueur en 2014. Il reste toutefois que sa lecture et sa compréhension s’avèrent fastidieuses et mal aisées.

Beaucoup d’étudiants s’adressent à nous un peu en désespoir de cause, car ils ne savent plus vers qui se tourner. Dans leurs établissements, qu’il s’agisse d’Université et/ou de Haute Ecole, ils sont nombreux à ne pas oser livrer leur interprétation des textes. Il est évident que cette situation génère malaise, anxiété, et insécurité.

Il est urgent qu’un effort soit consenti par les politiques afin de rendre les décrets, Marcourt et financement du supérieur, plus cohérents, moins opaques, plus accessibles. Cela aussi constitue un enjeu de démocratisation des études.

En l’état actuel, les modifications apportées au texte durant l’été, ont rajouté de la complexité à la complexité. Différentes mesures prisent modifient notamment le calcul du nombre de crédits nécessaires à la réussite. Si en première année, c’est relativement simple (il s’agit de réussir à minima 45 crédits), la situation peu se compliquer par la suite: car comment faut-il intégrer dans son calcul les crédits résiduels ou anticipés ? Vous trouverez la réponse dans ce numéro de « Journal de classe ». De plus, vous saurez aussi qu’un étudiant peut entamer un Master alors que 15 crédits maximum n’ont pas été validés durant son Bachelier.

Au fil de vos lectures, vous apprendrez également que les sessions prolongées en fin de cycle ne seront bientôt plus de mise, et vous deviendrez incollable sur les prérequis et co-requis..

Si le décret Marcourt ou Paysage est marqué par ces multiples aménagements, l’analyse de son évolution pose aussi question.

En effet, discrètement, par petites touches, l’on ne peut que constater que la donne pédagogique cède le pas à la logique de finançablité. Et ce au motif de la personnalisation du parcours de l’étudiant. L’objectif peut sembler louable, mais il a pour conséquence d’individualiser les trajectoires et de rompre la solidarité qui peut naître dans un groupe- classe.

Chantal Massaer, Directrice

Infor Jeunes Laeken

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