témoinsLe premier témoignage est celui d’une maman, dont nous avons projeté la vidéo le matin du colloque. Ce témoignage rend compte de la discrimination qui peut s’exercer via la pression institutionnelle : ici, pour le coup, exercée par une direction d’école primaire et le CPMS auquel cette école est rattachée, vis-à-vis de son fils. L’enfant est, en effet, étiqueté “difficile” par l’établissement, et ce dernier use de techniques abusives et/ou illégales pour tenter de gérer l’élève : retour dans la classe inférieure (l’enfant est en 4e primaire, on va pendant plusieurs mois le renvoyer en classe de 3e car le “courant” passe mieux avec l’institutrice de cette classe), isolement pendant un certain temps également dans le bureau du comptable de l’école, suppression du cours de gymnastique, etc. Pour finalement décider d’orienter l’élève vers l’enseignement spécialisé de type 8 ; hors l’élève travaille bien et a de bons résultats, son profil scolaire ne relève pas de l’enseignement spécialisé. Dès lors, une pression institutionnelle massive est mise sur la maman en vue de lui faire accepter cette “solution”.. Pour visionner le témoignage :

web-video-icon

 

 

 

 

 

Le second témoignage est celui d’un étudiant du supérieur, nommé Yacine. Voici, en substance, le compte -rendu de son témoignage :

“J’ai décroché de l’école très tôt. J’étais en 3ème professionnelle quand j’ai arrêté l’école, j’avais 14 ans. Puis j’ai voulu me reprendre en main et obtenir mon CESS. Je me suis renseigné et j’ai repris une formation au CBAI comme animateur culturel, que j’ai réussie.  J’ai aussi fait une autre formation, beaucoup plus dure, pour devenir éducateur sportif. Ça a vraiment été un défi pour moi, je me suis donné, j’ai beaucoup étudié, ce n’était pas facile de se remettre dans le bain alors que je n’avais plus été à l’école depuis longtemps.

Finalement j’ai été le premier de ma formation, j’étais très content. Avant de m’inscrire on m’avait certifié que cette formation débouchait sur l’obtention d’un CESS, j’étais ravi.

Et donc,  je suis allé me présenter dans une Haute Ecole pour devenir éducateur spécialisé. Je suis arrivé le jour des inscriptions avec mon diplôme qu’on m’avait donné à la formation et tout s’est bien passé. On m’a demandé de remplir des papiers et la secrétaire a accepté mon diplôme.

J’ai donc débuté mes études supérieures, c’était pas de la tarte… Mais je me suis accroché j’ai vraiment bossé à fond et j’ai réussi tous mes examens lors de la session de janvier. J’étais très fier.

Après les examens on a recommencé les cours, tout se passait pour le mieux, jusqu’au jour où j’ai été convoqué de toute urgence chez la Directrice. Elle m’a expliqué que le diplôme que j’avais fourni avant la rentrée n’était pas valable, ce n’était pas un CESS comme on me l’avait certifié lors de ma deuxième formation (c’était en fait un CQSS !). Le problème, c’est qu’elle m’a dit ça au mois de mai !

Le vérificateur de la Communauté Française avait inspecté mon école et avait remarqué que je n’étais pas en règle. Je n’avais pas le droit de poursuivre mes études dans cet établissement parce que je ne disposais pas du papier nécessaire. C’était dingue parce qu’on me disait que même si j’avais réussi mes examens de janvier, tout tombait à l’eau, juste à cause d’un document.

Je ne savais vraiment plus quoi faire quand j’ai eu la chance de tomber sur Infor Jeunes Laeken.

On a contacté un avocat qui a envoyé une lettre à la Communauté Française et Infor Jeunes Laeken a contacté mon école pour essayer de trouver une solution à mon problème. Dans un premier temps, l’école m’a dit que je pouvais passer mes examens de fin d’année, mais que je devais aussi passer un Jury Central ou alors réussir un examen d’entrée à l’Université. Le problème c’est que mes examens arrivaient et que si je voulais réussir mon Jury ou l’examen de l’université je devais étudier tout en même temps. Je ne me sentais vraiment pas capable de réussir le tout. J’ai finalement passé mes examens de fin d’année. Je ne les ai pas tous réussis du premier coup, mais lors de ma deuxième session j’ai réussi tous mes cours de première.

Enfin, au bout de plusieurs semaines qui n’en finissaient plus, tout est rentré dans l’ordre. La Communauté Française a finalement validé mon inscription dans l’enseignement supérieur sur base de la valorisation des acquis d’expérience (VAE). En effet, le savoir-faire et la pratique que j’avais déjà acquis grâce aux deux formations (que j’avais réussies avec fruit, en promotion sociale et en éducation permanente avant d’entamer mes études en Haute Ecole) ont été reconnus en tant qu’acquis d’expérience suffisants, permettant d’accéder aux études supérieures. Maintenant tout va bien, je suis en deuxième année de Bachelier et les examens de janvier approchent. Je suis vraiment content, mais j’ai failli perdre un an complet de ma vie. Si on m’avait dit au départ que la formation que j’avais entreprise ne débouchait pas sur un CESS j’aurais certainement fait autre chose, j’aurais peut être passé mon Jury central ou j’aurais essayé de passer un examen d’admission à l’université !

Même l’école n’avait pas remarqué que mon diplôme n’était pas valable, j’ai été la victime de négligence… ! Mais bon maintenant je suis en deuxième et tout se passe pour le mieux c’est le principal !”

Pour visionner l’intégralité du témoignage :

web-video-icon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.