Les jeux dans la cour de récréation demeurent encore aujourd’hui assez stéréotypés. Les garçons y jouent au ballon ou aux billes, les filles sautent à la corde et jouent à l’élastique. Et oui, les stéréotypes ont la vie dure, même dans la cour de récré..
Les psychosociologues qui ont étudié les cours de récréation ont constaté que, lorsque les jeux sont spontanés, dans la majeure partie des cas ce sont les garçons qui occupent le plus d’espace. Ce sont eux aussi qui jouent le plus rapidement à des jeux ne comportant que des règles succinctes avec beaucoup de partenaires.
À l’inverse, les filles utilisent ce qu’il reste d’espace, jouent avec un nombre restreint de partenaires, mettent beaucoup de temps à se mettre d’accord sur des règles assez complexes… Ceci dit, il y a bien sûr des exceptions tant du côté des filles que du côté des garçons.
Ces stéréotypes de genre sont profondément ancrés dans les esprits, et ils ont bien du mal à s’effacer. La raison n’est guère difficile à comprendre: les différentes caractéristiques attribuées aux filles et aux garçons continuent à s’afficher partout autour de nous.
Dans les magasins de jouets par exemple: on trouve des rayons bien distincts destinés soit aux filles, où le fameux rose domine le plus souvent. Soit aux garçons, où apparaîtra très souvent le bleu ou des caractéristiques considérées comme plus neutres. Les jouets, eux-mêmes, semblent tracer une ligne de conduite propre à une fille ou à un garçon : les filles sont supposées jouer calmement à la poupée, alors que les garçons sont supposés utiliser beaucoup d’espace ou faire du bruit en jouant aux voitures de course.
Les médias, le cinéma, et la littérature de jeunesse ne sont pas non plus en reste dans la construction des stéréotypes, eux qui mettent le plus souvent en scène des (super) héros et pas ou peu d’ héroïnes.
Eric Bruggeman
Infor Jeunes Laeken