1. Les Centres PMS

Les missions du Centre PMS sont définies par le décret du 14 juillet 2006 relatif aux missions, programmes et rapports d’activités des Centres PMS :

  • Le Centre P.M.S. développe des actions pour offrir à l’élève les meilleures chances de se développer harmonieusement, de préparer son futur rôle de citoyen autonome et responsable et de prendre une place active dans la vie sociale et économique ;
  • Il favorise la mise en place des moyens qui permettent d’amener les élèves à progresser toujours plus, et ce, dans la perspective d’assurer à tous des chances égales d’accès à l’émancipation sociale, citoyenne et personnelle ;
  • Il soutient l’élève dans la construction de son projet personnel, scolaire et professionnel.

Ces missions s’exercent au profit des élèves de l’enseignement ordinaire et spécialisé de niveau maternel, primaire et secondaire, de plein exercice et à horaire réduit (enseignement en alternance).

Lors d’une demande d’intervention du Centre PMS par les parents, le psychologue fera une première évaluation de l’enfant et de ses difficultés d’apprentissage. Il intégrera dans son diagnostic les informations qu’il aura reçu d’autres intervenants (assistant social ou infirmier du CPMS) et demandera éventuellement des compléments de bilans (par exemple chez un médecin du Service de Promotion de la Santé à l’Ecole (SPSE), en cas de suspicion de problèmes auditifs ou visuels, par exemple.

Tous ces services sont gratuits.

Enfin, si le diagnostic suspecte un DYS, le Centre PMS suggèrera aux parents de prendre contact avec un spécialiste (voir ci-dessous). Dans ce cas-ci, la gratuité ne sera plus de mise, les parents pouvant alors se tourner vers leur mutuelle pour être remboursés en tout ou en partie des frais de consultation et de tests.

Le rôle des Centres PMS est donc de conseiller les parents, sur base ou non de tests, afin de les orienter vers le spécialiste le plus adéquat par rapport aux difficultés supposées de l’enfant. Ensuite, si les parents le souhaitent – ces derniers restant seuls à décider – il peut accompagner l’équipe pédagogique ou l’enseignant dans la recherche des aides les plus adéquates aux difficultés de l’enfant, notamment pour la mise en place d’aménagements raisonnables. 

2. Le logopède

Le logopède est un thérapeute qui a pour objectif d’assurer la prévention, l’évaluation et le traitement des troubles de la communication humaine et des troubles associés. Concrètement, le logopède intervient dans le traitement des pathologies suivantes :

  • troubles de l’articulation (déformation des sons, « zozotement » ou sigmatisme) ;
  • troubles de la voix (lésion des cordes vocales, extinction de voix) ;
  • troubles de la fluence (bégaiement) ;
  • troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie) ;
  • troubles de la parole et du langage d’origine neurologique (aphasie) ou développementale (dysphasie) ;
  • troubles du raisonnement logique et mathématique (dyscalculie) ;
  • troubles de l’audition (apprentissage de la lecture labiale chez les personnes devenues sourdes,  rééducation du langage dans les surdités acquises) ;
  • troubles de la communication dans un contexte de handicap  avec mise en place d’un moyen de communication alternative et améliorée (gestes, symboles, pictogrammes, synthèse vocale, etc.) ;
  • troubles de la déglutition (dysphagie, troubles alimentaires).

Le logopède établit un bilan logopédique afin d’évaluer avec précision les troubles de l’enfant. Il a une série de tests à sa disposition et peut utiliser des appareils électroniques délicats (audiomètre, appareil d’amplification des sons, indicateur d’intonation…). Il rédige ensuite un rapport qui décrit les symptômes dont souffre l’enfant, qui analyse les facteurs à l’origine des difficultés.

Sur base de ce rapport, il propose aux parents une prise en charge ou les oriente vers d’autres professionnels. Si une rééducation logopédique est mise en place, il élabore un programme spécifique aux difficultés de l’enfant. Il utilise des méthodes de rééducation faisant appel aux techniques de la psychologie relationnelle (phonétique, linguistique, psycholinguistique) et à différents jeux éducatifs.

En cours de rééducation, le logopède rédige un rapport technique intermédiaire concernant l’évolution du patient, adressé aux parents ou au médecin prescripteur.

3. Le neuropédiatre

La neuropédiatrie est une branche de la médecine spécialisée dans le diagnostic et le traitement de maladie d’enfants présentant une maladie du système neurologique central (cerveau et moëlle épinière) et périphérique (nerfs et muscle), ou un trouble du développement comme: épilepsie, méningite, spina bifida, infirmité motrice cérébrale, maux de tête, retard du développement moteur ou du langage, …

Le neuropédiatre est donc un médecin spécialiste du développement psycho-moteur et des comportements de l’enfant.  Il participe au diagnostic des maladies neurologiques et propose les thérapies et les prises en charge les plus adaptées aux troubles de l’enfant.

Pour établir son diagnostic, il travaille en multidisciplinarité : par exemple avec d’autres corps médicaux comme les médecins radiologue, généticien, pédo-psychiatre, ORL, ophtalmologue, mais aussi avec des psychologues, neuropsychologues, logopèdes, psychomotriciennes, orthoptistes ou ergothérapeutes…

Le neuropédiatre détermine le suivi médical ou réadaptatif et coordonne l’équipe de rééducation qui prend l’enfant en charge.

4. Le neuropsychologue

La neuropsychologie est une discipline scientifique qui étudie les fonctions cognitives dans leurs rapports avec les structures cérébrales. C’est une spécialité de la psychologie qui fournit une compréhension scientifique des relations qu’entretiennent le cerveau et les fonctions cognitives.

La neuropsychologie pédiatrique est une discipline récente qui étudie le lien existant entre le cerveau et l’apprentissage chez l’enfant. Elle a pour objectif d’étudier et détecter d’éventuels troubles cognitifs chez les enfants présentant des signes de trouble d’apprentissage.

Le neuropsychologue a à sa disposition une batterie de tests, afin d’établir le bilan neuropsychologique qui est une évaluation approfondie du fonctionnement cognitif. Ce bilan sert à évaluer le développement à la fois social, affectif et intellectuel de l’enfant, pouvant expliquer des difficultés dans le milieu scolaire voire des échecs dans ce domaine. Dans le domaine scolaire, le neuropsychologue est souvent consulté pour les troubles spécifiques des apprentissages (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie, trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité…), la déficience intellectuelle, les troubles cognitifs et comportementaux /trouble envahissant du développement (pas de diagnostic / Evaluation et Prise en charge uniquement), la précocité (diagnostic uniquement).

5. Les centres de guidance et services de santé mentale

Le service de santé mentale est un service ambulatoire qui, par une approche multidisciplinaire, et en collaboration avec d’autres institutions et personnes concernées par la santé, contribue au diagnostic et au traitement psychiatrique, psychologique, psychothérapeutique et psychosocial du bénéficiaire dans ses milieux habituels de vie, et à la prévention en santé mentale. C’est un service ambulatoire qui réalise ses missions, principalement, au bénéfice de la population et des partenaires du territoire d’intervention.

« Un Service de santé mentale (SSM) est une structure ambulatoire qui, par une approche pluridisciplinaire, répond aux difficultés psychiques ou psychologiques de la population du territoire qu’il dessert»

Il s’adresse aux enfants, adolescents et adultes qui vivent des difficultés psychologiques, relationnelles ou psychiatriques.

Un service de santé mentale est composé d’une équipe disciplinaire qui assure les fonctions psychiatrique, psychologique, sociale, d’accueil et de secrétariat. La pluridisciplinarité garantit des approches différentes et complémentaires tant dans la prise en charge que dans la réflexion globale sur la santé mentale.

Un SSM propose un diagnostic, une évaluation et une prise en charge dans une perspective médicale, psychologique et sociale. De plus, en fonction des possibilités, ils assument une mission d’information et de prévention au niveau de la population et contribuent à la formation de personnes exerçant une activité dans le domaine de la santé mentale. Selon le projet défini par le service, d’autres disciplines peuvent également compléter l’équipe de base, par exemple : la médecine, les soins infirmiers, la pédagogie, la sociologie, la criminologie, la psychomotricité, la logopédie ou l’ergothérapie.

Source: Ligue des droits de l’enfant: https://www.liguedroitsenfant.be/

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