Les inégalités ne sont pas le produit d’un “discours idéologique”, elles sont une réalité statistiquement vérifiée. Principalement par deux catégories d’indicateurs : ceux de la Communauté française (FWB) et ceux qui émanent des enquêtes internationales PISA.
- Les indicateurs de l’enseignement en Communauté française
Ce premier tableau, issu des dernières statistiques en FWB, fait état des “retards scolaires”. La couleur verte indique la proportion d’élèves “à l’heure”, c’est à dire n’ayant jamais raté d’année. On peut constater que si pour l’enseignement général cette proportion reste importante, elle chute de manière vertigineuse dès lors que l’on passe du Général au Technique de transition, de ce dernier au Technique de qualification, pour arriver au Professionnel où le taux est le plus bas.
Le tableau statistique suivant rend compte d’une corrélation significative entre les filières d’enseignement secondaire et l’indice socio-économique des familles des élèves qui les fréquentent : au plus l’on va vers les filières générales et de transition au plus l’indice socio-économique est élevé ; au plus on va vers les filières qualifiantes et/ou les classes différenciées au plus l’indice est bas.
Si l’on croise les deux tableaux, on peut bel et bien vérifier qu’une corrélation existe entre l’échec scolaire et l’indice socio-économique des élèves.
- Les tests PISA
Si les résultats aux tests PISA 2012 se sont quelque peu améliorés en FWB de Belgique, force est de constater que nous restons parmi les champions des inégalités à l’intérieur des pays de l’OCDE. Ces inégalités se marquent concrètement par les écarts enregistrés.
Pour l’illustrer, voici deux indicateurs majeurs de cette enquête.
Les écarts de résultats entre les 25% des élèves issus des familles les plus favorisées sur le plan socio-économique et les les 25% des élèves issus des familles les plus défavorisées. Comme l’indique le graphique ci-dessous, la FWB de Belgique est située au bas de l’échelle avec un indice de 112 points, largement en dessous de la moyenne OCDE.
Eric Bruggeman
Infor Jeunes Laeken