D’aucuns affirment que le monde est un village, qu’aujourd’hui la mobilité, la curiosité et la connaissance des autres, ainsi que la maîtrise de langues multiples, sont des atouts incontournables qui dessinent la société de demain.
Les échanges de savoirs, la possibilité d’étudier à l’étranger, seraient des facteurs de développement qui viendraient renforcer une réalité européenne en construction ou, au plan mondial, une opportunité pour le nord de contribuer au développement des pays du sud.
Hors : force est de constater, que la mobilité estudiantine reste trop souvent l’apanage des jeunes de milieux aisés. A cela plusieurs raisons : dans certains cas, un déficit d’information sur les possibilités d’étude à l’étranger explique que peu de jeunes issus de milieu populaire voyagent. Toutefois, le coût des études ou les difficultés administratives qui résultent d’une installation à l’étranger, sont des éléments qui peuvent freiner voire rendre impossible tout projet de mobilité.
Pour un ressortissant de l’Espace Economique Européen (composé de l’Union Européenne à la quelle il faut adjoindre, la Suisse, Monaco, le Lichtenstein, la Norvège et l’Islande), certaines exigences qui sont détaillées dans ce numéro doivent être rencontrées. D’expérience, nous pouvons pointer les problèmes les plus souvent rencontrés par ces ressortissants, il s’agit de difficultés à obtenir une équivalence (voir le numéro deux de « Journal de classe » ) ou encore de difficultés d’inscription dans une section d’ études contingentée.( quota d’inscription par ex : pour des études de kinésithérapie ).
Mais, si pour des étudiants EEE étudier en Belgique peu s’avérer compliqué, pour les étudiants hors EEE cela peut vraiment s’apparenter à un parcours du combattant.
En effet, outre le coût des études parfois carrément prohibitif (entre 2000 et 10.000 euros de droits d’inscription complémentaires selon les facultés), nombres d’étudiants, ne pouvent faire la preuve de revenus suffisants à leur subsistance en Belgique, doivent être pris en charge. Cependant, trouver un garant n’est pas chose aisée, car la responsabilité endossée par celui-ci est importante. Réunir l’argent nécessaire aux études en Belgique constitue une étape majeure d’un parcours d’inscription plutôt « sportif », qui demandera encore à certains du souffle pour décrocher un visa.
Pas simple donc de satisfaire aux exigences précitées, et comme si cela ne suffisait pas, les Hautes Ecoles exigent en plus la présence de l’étudiant à l’inscription. Pourquoi ne pas procéder comme les universités et permettre à l’étudiant de s’inscrire en ligne ? Venir sur place génère des coûts et des démarches administratives supplémentaires dissuasives.
Voyager, s’instruire, échanger, que de bonnes intentions ! Qui devraient être simple à concrétiser.. Et pourtant, de la coupe aux lèvres le voyage reste escarpé, périlleux , mais surtout onéreux.
Chantal Massaer – Directrice
Infor Jeunes Laeken