imagesL’actualité regorge de faits divers qui concernent le harcèlement à l’école. Tout récemment encore, une jeune fille, prénommée Louise, mettait fin à ses jours car la vie lui était devenue insupportable.

Le harcèlement n’est pas un phénomène nouveau. De tout temps certains jeunes ont subi des moqueries, des insultes, des menaces, ils ont été en proie à la rumeur, au racket, ou à plein d’autres formes de violence scolaire.

Ce n’est toutefois pas une raison pour minimiser l’impact que peut avoir sur la santé mentale ou physique la répétition inlassable de faits de violence. Ceux-ci pris isolément peuvent paraître anodin, mais lorsqu’on les considère dans leur globalité, on en perçoit mieux le caractère destructeur.

L’apparition de nouvelles technologies, tels que les smartphones, les tablettes, les réseaux sociaux et leur potentiel viral, est venu complexifier la donne. Non seulement, le harcèlement a pris de nouvelles formes, mais il s’est aussi intensifié, de sorte que la victime peut ne plus connaître de répit.

C’est le silence et la honte qui permettent au harceleur d’agir. La honte qui frappe la victime d’impuissance et la laisse sans voix. C’est aussi le silence, la complaisance, le voyeurisme des témoins, qui arment l’agresseur. Perpétré à l’ombre des cours de récréation, le harcèlement peut rester discret, mais sur la toile il devient souvent plus visible et tangible, notamment lorsqu’il prend la forme de vidéos. Il laisse alors des traces indélébiles. Celles-ci peuvent littéralement « tuer socialement »  la victime et exposer les bourreaux. L’inconséquence de ces derniers ne peut qu’étonner : tout se passe comme si ceux-ci restaient imperméables aux conséquences de leurs actes, pour autrui comme pour eux-mêmes.

Le Comité des Elèves Francophone (CEF – pendant de la FEF pour le secondaire) s’est emparé du problème. Ce comité a des revendications à faire valoir. Il a également conçu et réalisé des outils de prévention. Trois capsules vidéo ont été tournées, celles-ci abordent la question du harcèlement, respectivement à partir de la réalité de la victime, des témoins et du harceleur.

Cette démarche mérite d’être saluée. On le sait, l’information par les pairs est souvent des plus efficaces.

Vous trouverez également dans ce numéro des conseils juridiques et pratiques relatifs à cette problématique. Certains de ceux-ci vous sont prodigués en direct par la Ministre de l’enseignement, Joëlle Milquet. Ne les négligez pas !

La fiction dépasse parfois la réalité, nous le savions déjà. Les victimes de harcèlement ne présentent pas un profil type. Dans certains cas d’ailleurs, leur profil est étonnant, voire atypique..

Chantal MASSAER – Directrice

Infor Jeunes Laeken

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