Quel est le lien entre régulation du marché scolaire et réduction des inégalités ?
Les enquêtes PISA, on le sait, ont eu le mérite d’objectiver les écarts de résultats scolaires entre les élèves issus des familles les plus favorisées sur le plan socio-économique et les élèves issus des familles les moins favorisées, révélant ainsi :
1) qu’une corrélation statistiquement significative existe entre le niveau socio-économique et les performances scolaires :
NB : décile = 10% du public. D1 = décile socio-économique le moins favorisé. D10 = décile socio-économique le plus favorisé.
2) que la Communauté française de Belgique se situait au bas de l’échelle OCDE en matière d’égalité, ce qui signifie, en d’autres termes, que c’est chez nous que l’écart des performances est le plus important :
NB : quartile = 25%. L’écart des performances entre quartiles extrèmes indique le degré d’inégalité sociale.
Mais, ce que les enquêtes PISA pointent également, et qu’il nous faut souligner ici, c’est que plus un marché scolaire est régulé (c’est-à-dire moins la “liberté” de choix est grande), plus les inégalités se réduisent :
NB : R² = le coefficient de détermination statistique : l’indice de liberté de choix influe à hauteur de 47,3% sur le degré d’inégalité sociale. Les 52,7% restants qui déterminent le degré d’inégalité, relèvent d’autres facteurs (indice socio-économique, etc).
Il y a lieu d’ajouter également que la “liberté” de choix d’une école, telle qu’on l’a connaît en FWB, n’a jamais existé que dans trois pays de l’Union européenne : la Belgique, les Pays-Bas et l’Irlande. Les autres pays ont tous toujours connu des dispositifs de régulation de leur système, selon des modalités variées :
Eric Bruggeman
Infor Jeunes Laeken