edito supPas facile de se faire une place au soleil quand on est jeune aujourd’hui. Les jeunes peu qualifiés sont clairement fragilisés sur le marché de l’emploi. Accéder à l’enseignement supérieur, si ce n’est pas la panacée universelle, c’est quant même  s’ouvrir le champ des possibles.

Hors, les données sont criantes : seul un pourcentage restreint d’enfants issus des milieux populaires ont l’opportunité de poursuivre des études en haute école  ou à l’université.

Il va sans dire, et pourtant il reste nécessaire de le préciser, l’accessibilité aux études supérieures reste très généralement subordonnée à la réussite des études secondaires. Dès lors, lutter pour l’accessibilité des études supérieures,  passe en amont par un engagement sans faille contre la dualisation de l’enseignement obligatoire.

Sans CESS en poche,  les portes restent-elles closes à jamais ? Non : il existe des alternatives que ce deuxième numéro de «  Journal de classe  » a pour ambition de vous faire découvrir. En effet, il est possible de décrocher un CESS  par d’autres voies que le secondaire de plein exercice, et il est loisible de présenter un examen d’entrée à l’université et dans les hautes écoles.

 Il ne nous échappe pas que la question de l’accessibilité des études supérieures se décline  aussi en termes d’habitudes socio-culturelles et en termes financiers. Il importe de préciser que, sous certaines conditions, l’étudiant peut bénéficier d’une bourse d’étude. Il convient également de se renseigner auprès des établissements supérieurs et des universités quant aux services que ceux-ci mettent en place afin de favoriser la réussite des jeunes étudiants (parrainage, remédiation….)

L’actualité  du projet de décret « Marcourt »  remet  en lumière l’enjeu démocratique de l’accessibilité des études supérieures. Sans nous livrer à une analyse exhaustive dudit projet de décret, deux articles de celui-ci  retiennent toute notre attention. En effet, l’harmonisation du minerval prévue ne saurait avoir pour conséquence d’alourdir la charge financière qui pèse sur les étudiants. Ensuite, il nous paraît également fondamental de ne pas autoriser les universités et les hautes écoles à refuser de manière arbitraire des inscriptions. Nous ne connaissons que trop bien les ravages que cette situation a engendré dans le secondaire.

Refuser l’arbitraire en matière d’inscription, c’est aussi exiger que les procédures d’équivalence soient efficientes et transparentes. Trop de jeunes qui ont poursuivi des études dans un pays tiers, voient leur projet d’études en Belgique voler en éclats suite à la complexité et à l’insécurité qui président trop souvent en matière d’équivalence.

Si on n’y prend garde, les difficultés récurrentes qui marquent les procédures d’équivalence vont freiner la mobilité des étudiants internationaux, déjà mise à mal par le coût des études.

En aucun cas, il ne saurait être acceptable que des difficultés administratives aient pour conséquence la limitation de droits fondamentaux.

Chantal Massaer – Directrice 

Infor Jeunes Laeken

 

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