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COMMUNIQUE DE PRESSE

DECRET PAYSAGE : LA REUSSITE UN DEFI POUR TOUTES ET TOUS

Les mesures modifiant les règles de finançabilité dans l’enseignement supérieur pour la rentrée académique 2024/2025 reflètent une prise de conscience significative des défis rencontrés par les étudiants dans leur parcours académique. Le gel des règles de finançabilité des étudiants qui avaient commencé leurs études sous les règles précédentes et qui sont inscrits et finançables en 2024 représente une bouffée d’air pour ceux qui doivent jongler avec des contraintes financières. Il est piquant de constater que le nombre d’heures « autorisées » comme jobiste étudiant est passé à 600 heures alors que dans le même temps les règles de réussite et de finançabilité se sont considérablement durcies. Vous avez dit égalité des chances ? D’autres pistes seraient à explorer. Au Danemark, chaque étudiant reçoit chaque mois une somme de 800 € pour pouvoir se consacrer principalement à ses études.

L’assouplissement temporaire des règles d’engrangement de crédits, passant de 60 à 45 crédits en deux ans pour la promotion ayant commencé ses études en 2022-2023, est une réponse bienvenue aux diverses réalités vécues par ceux-ci et en particulier leurs apprentissages en distanciel en secondaire ». Cette souplesse accrue leur offre un répit, notamment aux plus précarisés souvent contraints de jongler entre études et emploi. En leur donnant plus de temps pour gérer leur charge de travail académique, cette mesure favorise une expérience d’apprentissage plus équilibrée et moins stressante.

Cette mesure élimine une barrière potentielle à la progression des études, permettant ainsi aux étudiants de suivre leur propre rythme.

L’extension du droit à la réorientation, offrant deux inscriptions supplémentaires même après deux ans sur une première année, est une reconnaissance de la complexité des parcours académiques. Cette mesure offre une seconde chance à ceux qui cherchent à trouver leur voie ou à changer de direction dans leurs études, en particulier ceux qui sont confrontés, encore une fois à des situations précaires.

Par ailleurs, les récentes déclarations de Sophie Maes, pédopsychiatre renommée, mettent en lumière une réalité souvent négligée : la surcharge de travail et la pression constantes auxquelles sont confrontés les étudiants peuvent avoir des conséquences néfastes sur leur bien-être mental et émotionnel. Elle souligne également l’impact des confinements COVID sur les apprentissages, l’importance de permettre aussi aux étudiants de prendre le temps d’apprendre de leurs erreurs, un luxe de plus en plus difficile à trouver dans un système éducatif axé sur la performance et les résultats.

Il est crucial de favoriser le bien-être et la réussite des étudiants en prenant enfin en en compte leurs réelles préoccupations au sein d’un enseignement de qualité.

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