testez-vousLucas est soulagé ! Et il se dit qu’il a bien fait de persévérer dans ses démarches en vue d’introduire un recours suite à la décision du conseil de classe de son ancien Athénée.

En effet, fin juin de l’an passé, Lucas termine sa quatrième générale dans un Athénée de la région bruxelloise. Ses résultats ne sont pas extraordinaires : un échec en mathématiques ainsi qu’en néerlandais, mais une moyenne globale aux alentours des 60 %. L’école n’organise pas de deuxième session en septembre, et donc c’est en fin juin que tout se joue. Le conseil de classe ne peut lui délivrer une AOA qui lui permettrait de passer en 5e générale, et ce compte tenu de ses deux échecs.

Qu’à cela ne tienne, Lucas a un projet pratique : il veut devenir photographe et il sait que l’enseignement qualifiant organise cette option dès la 5e.

Il fait donc part avec enthousiasme de son projet auprès de son titulaire de classe, afin que ce dernier soutienne son intention auprès du conseil de classe qui s’apprête à délibérer. Son titulaire approuve, mais il n’est pas seul dans le processus de décision.

Lucas a bon espoir, d’autant qu’en dehors des maths et du néerlandais (ses deux bêtes noires), il a toujours bien évolué et a obtenu des résultats plus qu’honorables aux examens ainsi qu’aux contrôles durant l’année.

La délibération a donc lieu, et le conseil de classe rend sa décision : Lucas a une AOB, c’est-à-dire une attestation de passage restrictif, ne permettant l’accès ni au général, ni au technique de transition, ni au technique de qualification. Reste donc un passage possible en 5e professionnelle. Lucas s’étonne auprès de son titulaire, qui lui répond que le conseil de classe a tenu compte de son projet puisqu’il lui permet le passage en professionnel. “Mais, la photographie, c’est en technique de qualification, pas en professionnel !”, rétorque Lucas. Il introduit donc directement un recours interne auprès de l’école, en vue d’obtenir une révision de l’attestation d’orientation. La direction de l’école refuse, et Lucas a donc à présent dix jours pour entamer la procédure externe auprès du ministère de l’enseignement.

Après de longues semaines d’attente, il reçoit bien après les grandes vacances une réponse positive du ministère, qui lui accorde le passage en 5e technique de qualification : “technicien en photographie”. Lucas respire. Il peut finalement réaliser son projet qui le motive, mais il doit à présent rattraper le retard induit par la durée de la procédure !

Certes, on pourrait objecter que le conseil de classe avait estimé en son “âme et conscience” que l’élève n’était pas en capacité de passer en 5e technique, et que seul le professionnel était envisageable. Mais, en réalité, il y a plutôt tout lieu de penser que le conseil de classe méconnaissait les options qui relèvent du technique de qualification et celles qui relèvent du professionnel, comme tendent à le confirmer les déclarations du titulaires après la délibération. Car, c’est là un problème récurrent auquel Infor Jeunes Laeken est confronté : les écoles ne connaissent la plupart du temps que l’offre de formation qu’elles proposent elles-mêmes, et non l’ensemble des possibilités du système (l’ex-Athénée de Lucas ne propose que de l’enseignement général..).

Il est donc pertinent de se dire qu’une connaissance de l’ensemble des alternatives (filières, options) par les conseils de classe, permettrait d’optimiser les décisions de délibération, et d’éviter bien des erreurs d’ “aiguillage”, qui entraînent procédures, pertes de temps et parfois pire encore.

Eric Bruggeman

Infor Jeunes Laeken

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